S 1

Messages : 10 Date d'inscription : 30/09/2009

J'avais erré dans les coursiveines labyrinthe d'anima, m'éloignant du coeur, écoutant du bout des doigts le grain du métal.
Les serpents lumineux sous mes pas avaient tenté de me mordre. Je me suis enfui, guidé par la comptine amicale des insectes.

Dernier sas vagin avant l'utérus jardin. Ici, ma place est. Ici ma conscience peut se restructurer, ici, les arbres ne me craignent pas, ici elles vont me protéger.

Elles arrivent, figure moléculaire au tracé toujours changeant, en réponse à mon appel subsonique. M'entourent et m'englobent alors que j'écarte les bras et lève le visage vers les faux soleils du plafond.

Mes compagnes. Essaim entité composées de milliers d'individus. Analogie certaine.
Clown androïde inutile et butineuses pollinisatrices indispensables.

Ici, je peux mettre ma conscience en veille.
Ici je peux juste écouter l'écoulement des sèves et le sommeil des graines.
Ici je suis chez moi

Messages : 10 Date d'inscription : 30/09/2009

Des jours ou des secondes se sont passées.
Quelle importance le temps quand vous êtes multiples et éternel, sans début, sans fin, amnésique avec une mémoire de plusieurs Tera ?

Moments fragments avec l'essaim, moments fragments à cartographier le vaisseau, ombre numérique parmi des mortels affairés.

Lentement, je me suis reconstruit. Stabilisé. J'ai évité Anima. Lorsque je serai plus puissant.

Et puis la sonnerie. Alerte pulsative, alarme hurlement. Et les flèches jaune de l'expulsion qui hurlent leur odeur méphitique : dehors, intrus, dehors, on t'a repéré, on sait qui tu es !

Risque d'effondrement de personnalité maitrisée. pare-feu mémoriel activés.
L'esprit comme un scolopendre epileptique, j'ai abandonné mon jardin et suivi la route.