En route pour le pont 6

Civil Messages : 40 Date d'inscription : 20/09/2009 Age : 44

Venant d'Intus Locus

Il n'est pas repassé par sa cabine, il s'est rendu directement au lieu indiqué.
Quartier du personnel... Plus sympa que Vulgus Locus. Un air mieux filtré, une gravité stable et de bon aloi (dans VL, on a parfois l'impression de peser deux tonnes et le pas suivant, on se retrouve collé au plafond de la coursive), des couloirs propres, régulièrement nettoyés par des droïdes couinant sur leurs chenilles.
L'ATS soigne les siens et le montre. Il s'attend presque à trouver des jardinières fleuries accrochées à des hublots.

Il hésite. Il est manifestement le premier arrivé.
Avisant un offficier attendant avec une liste, il se dirige vers celui-ci.

Bonjour.
Je suis un des membres de la mission d'exploration.
Bon, pas de joli badge d'accreditation dans un bel étui en plastique transparent comme dans les holofilms. Juste une vieille planchette en pseudobois avec une feuille et un bic usé....
Ringard, ATS...

Qays Al Fanâ. Pouvez vérifier ?

Tout seul ? Il va explorer tout seul ? D'un côté, il ne sera pas dérangé dans ses fouilles... De l'autre, si ça tourne mal....
Il jette un regard autour de lui, espérant, malgré lui, l'arrivée de quelqu'un, quelque qu'il soit.

Le Codex One, c’est la planque.
Un cabinet privé tout installé dans une coursive fréquentée. Peu de patients, mais quelle importance ? L’argent ici, ne fait pas le bonheur. Les poulets frits et autres gâteaux maison sont des rétributions bien plus appréciables pour son travail. Troc et bonne humeur.
Il n’y a bien que le dentiste voisin pour s’en plaindre. Il lui faut de la monnaie pour se payer ses menus plaisirs.

Un écriteau enjoué sur la porte vitrée. « Toubib en balade ! »

Quelques semaines de sympathique routine.
Mais quand au détour d’un jogging matinal, Eve tombe sur l’annonce d’une mission anodine où elle pourrait éventuellement s’immiscer… elle n’hésite pas une seconde.
En deux jours, tout est bouclé. Rendez-vous décalés, cabine désordonnée, et baluchon prêt.

Son antique sac à dos sur une épaule, elle se pointe au lieu indiqué.
Souriante comme si elle prévoyait une journée à la mer. Short en jean, débardeur bordeaux et rangers.
Elle ricane intérieurement en repensant à ses tongues.
Dodelinant de la queue de cheval, elle marche à grandes enjambées.

Cheveux blonds, haute stature. La silhouette qu’elle reconnait avant même de l’atteindre.
Son sourire s’affine. Ça n’aura pas prit sept ans cette fois ci….
Elle hausse un sourcil, tentant de paraitre à la fois surprise et sérieuse quand leurs regards se rencontrent. Mais comme souvent, sa bouche la trahit.

D’un geste assuré, elle tend une carte plastifiée à l’officier en charge, sans même le regarder. Ses yeux toujours plongés dans l’indigo.

- Mendy Eve. Médecin.

Elle se détourne de Qays sans prévenir, pour offrir au militaire, légèrement plus petit qu’elle, un sourire absolument adorable.

Civil Messages : 40 Date d'inscription : 20/09/2009 Age : 44

Il le craignait et l'espérait.
Le redoutait et l'attendait.

Le temps d'une seconde, il a pensé qu'elle était là par hasard, traversant le quartier mais il savait, comme une illumination, qu'elle était là pour la même raison que lui.

Lorsqu'il la voit avancer, avec cet air si sérieux, il se surprend a retenir son souffle.
Ce n'est que lorsqu'il remarque le mordillement de la lèvre qu'il pense à respirer de nouveau.
Bien sûr, dilettante, comme toujours.
Et joueuse.

Il accroche son regard, ne le lâche plus.
Elle et lui. En mission...
Il a du mal à imaginer. Ou plutôt, il n'ose pas.

Un sourire amusé nait sur ses lèvres lorsqu'il aperçoit les yeux exorbités du militaire.
Lorsqu'elle lui lance un sourire ravageur, il l'imagine très bien sentir son uniforme se rétrécir brusquement.
Il compatit.

Jolie coiffure...

Messages : 27 Date d'inscription : 12/09/2009

May se retrouva donc dans cette longue rue qu'elle scruta derrière ses lunettes. Puis après quelque seconde, elle se dirigea dans une direction au hasard tout en regardant a droite et a gauche afin d'apprendre a mieux connaitre l'endroit ou elle vivait. Ses yeux courait sur les divers commerces, elle tenta de repérer un magasin spécialisé dans le jeux vidéo mais il n'y avait rien pour le moment. Ce qui voulait dire pour elle qu'elle allait devoir faire du chemin pour pouvoir renouveler son stock de jeu ou bien simplement remplacer une manette qui aura eu le malheur de la faire perdre.

Elle repara ensuite les différents endroit ou elle pourrait manger, évidement c'était mieux si c'était japonais vu qu'elle venait directement de la bas, mais elle se contenterait de ce qu'il y a.
Heureusement pour elle il y'avait un petit japonnais pas très loin de ou elle habitait et ca ca lui donna le sourire au lèvres.

Elle continua alors a avancer les mains dans les poches quand tout d'un coup elle s'arrêta net puis se mis a reculer pour se retrouver 10 mètre en arrière. Elle venait de se rendre compte qu'elle venait de passer près d'un panneau récapitulatif des missions en cours, et justement il y'en avait une.
Elle s'approcha mine de rien près du panneau et commença a lire.

- Parfait , se dit elle, c 'est justement ce pour quoi je suis la, enfin entre autre.

Elle regarda ou il fallait aller, elle avait ses lunettes, son nécessaires a prélèvement dans son sac à dos, son portable et surtout ses pilules. Elle était donc prête vu que la nourriture serait fournit par les annexes de l'ATS.

Ceci dont réglé elle se dirigea au lieu de rendez vous, afin d'être la quand tout commencerait.
Elle se mit dans un coin pour attendre un signe quand elle entendu cet homme dont elle n'avait pas réellement saisit le nom se présenter comme membre de l'expédition. Elle avait saisit quelque chose comme Key enfin au moins elle n'était pas seule.

Elle voulu s'approcha quand une jeune femme s'approcha de l'homme, elle aussi visiblement venait pour la mission. Mais il semblait se connaitre, du moins l'homme semblait la connaitre.
Elle pris enfin son courage a deux mains et après une grande respiration elle pris la parole.

- Bonjour ! je suis la Pour la mission. Vous êtes la pour elle aussi. Je suis prête on part quand vous voulez. Euh on doit dire a vos ordres ou un truc comme ca ?

Un sourire aux lèvres elle les regardait, tout en attendant leur réponse.

Elle se tourne à peine, juste assez pour détailler une nouvelle fois Qays, sans pudeur, d’un regard en coin. Des pieds jusqu’à la pointe de ses cheveux, avec une lenteur abusive. Et le murmure espiègle dans un sourire.
- La tienne n’est pas mal non plus...

Une jeune femme se joint à eux, tranquille et sociable. Diversion qui tombe à pic et à qui Eve répond avec un plus grand sourire.
Naturelle, elle lui tend la main pour la serrer poliment, et enchaine, toujours dans son fantasme d’excursion.
- Bonjour ! Oui oui, on est là pour elle, nous aussi. Ça promet d’être excitant comme tout.

Elle retient un léger rire en se pinçant les lèvres. Les yeux plissés par l’amusement, elle désigne le militaire d’un petit mouvement du menton.
- Normalement, c’est lui qui décide je crois. Faut juste espérer qu’il n’est pas notre guide., ajoute t-elle, taquine.

- Oh, et moi c’est Eve. Lui, Qays.
Le contact est irrépressible. Il a fallut qu’elle lui caresse le bras du dos de la main pour le présenter.
Les anciennes habitudes ont la peau rude.

Civil Messages : 40 Date d'inscription : 20/09/2009 Age : 44

Il reste impassible quand elle le scrute de la tête au pieds, même si il a l'impression d'être à la fois caressé et dégusté.

Il effectue une mini révérence rieuse à son compliment.

L'arrivée d'une jeune femme l'empêche de répondre.
Il laisse Eve répondre, amusé par sa présentation et le geste possessif à son égard.
Ca l'amuse mais ça lui fait plaisir, aussi et il se l'avoue sans hypocrisie. Il s'attend presque à ce qu'elle rajoute "Mon" Qays.

Il se tourne vers la nouvelle arrivante, attrape délicatement le bout de ses doigts qu'il effleure des lèvres.
A mes ordres ? Vraiment ?...
Je plaisante...
Savez -vous si d'autres personnes sont attendues ? Mademoiselle... ?

Il la regarde, essayant de deviner sa fonction ou si elle fait partie d'ATS. Exercice difficile. Qui pourrait s'imaginer que Eve est médecin ? Il se retient de regarder de nouveau ce short insolemment moulant.

Coup d'oeil au militaire qui essaye de reprendre sa respiration et une contenance en griffonnant sauvagement sur son formulaire.

Messages : 27 Date d'inscription : 12/09/2009

- Ha oui visiblement ils se connaissent, pensa t'elle mais jusqu'à quel point elle ne le savait pas.

Elle continuait de regarder leur petit manège quand subitement ils s'intéressèrent à elle. Elle était habillée en civil, elle n'avais pas eu le temps de s'habiller pour l'occasion, elle avait évidement son portable en bandoulière et son sac a dos.
Et voila qu'on lui donne pleins d'informations. On lui confirme qu'elle ne s 'est pas trompé de lieu de rendez vous mais aussi elle connait maintenant leur prénoms. Mais a ce propos, elle ne s 'est même pas présentée.

- Euh Moi je suis Mayumi Kenshaw, je viens d'arriver et je viens de voir l'annonce pour la mission et je sais pas si y 'a d'autres personnes.

Elle avait dit ca a toute vitesse, visiblement elle n'est pas a l'aise pour parler en publique, meme si ce n'est que trois personnes. Elle ne savait pas quoi répondre, et ses regards sur elle lui mettais encore plus la pression. Elle sorti alors un flacon de sa poche et elle avala une pilule qu'elle sortie.
Toujours cachée derrière sa paire de lunette elle se contenta de leur sourire en signe de réponse.

Puis après quelque seconde, elle se risqua a nouveau a parler.

- On va encore attendre des gens ? vous savez ce qu'on va faire ?

C 'était des questions idiotes mais ca lui permettait de decompresser un peu.

Elle a un sourire tendre pour la jeune femme, qui est visiblement mal à l’aise.
Lui n’a décidément pas changé … La classe et le charme pour armes.

Amusée, elle observe Mayumi, tentant de décoder le trouble qui transparait dans sa vitesse d’élocution et de mouvement. Ses grandes lunettes ont beau cacher l’expression de ses yeux, elles ne dissimulent rien des nuances rosées que peut prendre sa peau.
Ya des moments comme ça, où Eve apprécie particulièrement d’être noire.

Elle claque joyeusement dans ses grandes mains, tirant tout le monde de leurs différentes rêveries.
- Exploration ! ... Comme dans la jungle !
Regard appuyé vers Qays à l’évocation de la forêt équatoriale.

- Sauf, explique t-elle avec des gestes amples, qu’on est dans une énorme boite de conserve high-tech propulsée dans l’espace… mais on va faire semblant.
Elle, à l'évidence, en a vraiment l'intention.

Toute son attention à nouveau dirigée vers le militaire, elle se hausse sur la pointe des pieds et se penche très légèrement vers lui, dans l’espoir, à peine clandestin, de lire ce qu’il griffonne sur son papier depuis tout à l’heure.
Quelque part, le coté old-school la rassure. Pas d’ordinateur, pas de vérification.

Un petit sourire faussement innocent, et elle lui susurre gentiment du bout de ses lèvres pleines, parlant, évidement, du départ pour la mission…
- C’est quand vous voulez.

Scientifique Officieux Messages : 35 Date d'inscription : 20/09/2009 Age : 30

Ta gueule Clive, t'as rien à m'interdire.

Et puis elle a coupé la communication.

D'accord, c'était peut-être une connerie. Mais si cette enflure arrive pas à digérer ça autant qu'il me remballe sur Terre tout de suite. J'en ai plein le cul de passer mes journées en tête-à-tête avec des machines débiles, en plus pour le moment je ferais carrément rien de bon, alors qu'il me ressorte l'argument de tenir des délais, et je le lui renverrai d'où il n'aurait jamais du sortir, son argument, et comme c'est de la merde son argument, il devrait pas trop apprécier, sauf si c'est son trip. Délais, non mais et puis quoi encore. Il n'a jamais été question de délais. Ni pour leur objectif, ni pour le mien, encore moins.

Elle arpente les coursives d'un pas rapide, rageur, en ruminant sa révolte. Le poids du sac n'a même pas l'air de la déranger. Pourtant tout l'attirail est assez mal équilibré, il faudra qu'elle réorganise ça un minimum, un angle de la bino multi-fonctions lui rentre dans les reins et c'est désagréable. Mais elle a plus désagréable dans la tête encore, sous forme de fiel à cracher à la gueule de celui qui est devenu sa bête noire.

Inquiétude mon cul. Alors ça c'est n'importe quoi. T'en as rien à foutre de ce qui pourrait m'arriver, connard, de toute façon il peut pas m'arriver grand chose, si vous envoyez des civils sans leur faire signer de décharge ou quoi que ce soit qui ressemble à un transfert de responsabilités, c'est que vous le savez. Donc ton inquiétude, tu peux te la mettre au même endroit que ton argument-timing, j'espère pour toi qu'il y a de la place, parce que j'ai pas fini de t'en envoyer.

Le froissement de la toile de son treillis gris foncé, le son mat et rapide des combat shoes (qui en passant, avec le sac, ont l'air d'être ce qu'il y a de plus épais dans sa silhouette) et sa propre respiration sont rythmés sur la même cadence. Ses pensées aussi.

Fait chier... fait chier... fait chier...

Elle hésitait à s'y risquer, non pas à cause d'un danger potentiel, mais une mission, c'est des gens, des inconnus, et donc des questions. A part qu'après plusieurs semaines à ne parler que pour refiler des instructions à une machine par commande vocale afin de garder les mains libres à autre chose, même répondre "et ta soeur ?" à une question indiscrète lui semblait un soulagement. En plus tant qu'à échanger quelques mots avec ses semblables, autant que ce soit pour quelque chose de plus motivant que la couleur d'un T-shirt ou le prix des fruits frais ou l'heure à laquelle la salle d'aromathérapie passe à la menthe-mandarine.

Et au milieu de ses hésitations, l'appel de Clive a été le déclencheur de décision. Si il lui avait dit "quelle excellente idée", elle serait sans doute en train d'enfiler sa veste de labo à l'heure qu'il est.

Merde. Je suis à la bourre.

Elle presse encore le pas, tente un petit trot, mais le cliquètement dans son sac lui fait faire la grimace, et elle se contente de marcher le plus rapidement possible. Et finalement elle aperçoit le groupe.

Quatre. Non trois, le gros est un molosse de l'ATS.

Quelque pas plus loin, elle repousse derrière son oreille une mèche échappée de son... appelons chignon l'espèce de masse désordonnée de cheveux en tas, ponctuée de quelques grosses nattes, qui tient un peu au sud de son occiput par on ne sait quel miracle et un gros peigne de corne.
A l'instant où elle parvient à détailler ses collègues, elle commence à se dire que ce n'était peut-être pas une si bonne idée.

Deux filles et un mec.
Une qui a l'air de s'être gourée sur la route de sa cabine, sapée tellement normal qu'on dirait qu'elle est là par hasard. Une autre qui arbore un grand sourire excité et trois cent mètres de guibolles chocolat. Et le troisième qui mesure des yeux les guibolles en question, genre faudrait être sûr de pas louper un centimètre, sinon ça fausserait les calculs.
Misère. Ca risque d'être plus difficile que je l'imaginais.
Mais bon après tout, y'a un boulot, ça occupe. Si miss lunettes se désole pasqu'elle a griffé ses verres, je pourrai toujours faire comme si j'étais concentrée sur autre chose.

Elle n'est plus qu'à quelques pas du groupe et a un peu ralenti l'allure, passant du pas de charge à quelque chose de plus mesuré. Finalement elle s'arrête à peu de distance du cerbère, notant avec un haussement de sourcil l'attitude de la grande black.

'lut.

Clair, concis, efficace.
Le minimum syndical.

Elle dégage son sac de ses épaules, rajuste d'un geste agacé la bretelle du débardeur trop large, et pose non loin du garde son sac de toile plein d'angles incongrus. Tout en l'ouvrant et en s'accroupissant pour rectifier la disposition de tout ce qu'elle y a fourré et qui reste dissimulé par les rabats, elle guette un peu de disponibilité d'esprit de la part de l'homme dont les lunettes opaques protègent heureusement la dignité.

Alhayta. Civile.

Si cette crapule de Clive m'a signalée, promis je sabote le labo.
...
Il a sûrement pas fait ça. Sinon il se crame autant que moi.

Et pour tromper la pointe d'angoisse qui lui encercle l'estomac, elle s'applique à glisser la bino contre un côté, le scanner à micro-sonde de l'autre, le découpeur laser bien au fond dans son pack rigide, et la flopée d'outils et d'instruments divers dans le creux et la poche de devant.

IA principale Messages : 143 Date d'inscription : 05/07/2009

Le petit... très petit militaire rabattit sa feuille sur laquelle il écrivait depuis tout à l'heure. Cachant peut être ainsi ses hanches enrobées, très justes dans son uniforme. Il lança un regard à la fois curieux et méchant à la jeune femme. Il reconnaissait sa beauté et ses beaux yeux mais elle ne l'inspirait guerre, et semblait vouloir le croquer, plus en mal qu'en bien depuis tout à l'heure. Il prit la parole avec une voix fort aigus pour sa stature, ce qui pouvait attirer la moquerie de certains.

- C'est pas moi qui vous emmène en mission... C'est lui...

Il pointa du doigt le nouvel arrivant. De loin on pouvait penser à une femme mais de prés, on en était surs, c'était bel et bien un homme. Maigrelet, on aurait pu croire qu'au moindre coup de vent il s'envolerait. Il portait de grosses chaussures de randonnées beiges et un pantalon, bien trop grand. Il portait un pull qui rappelait les couleurs de ses chaussures. Un moustique, oui il ressemblait bien à un moustique à lunettes. Des lunettes rondes qu'il remontait toujours sur son nez avec son index de façon régulière et fatiguée. Il n'y avait que sa coupe qui pouvait lui donner l'air convenable, ses cheveux châtains ondulaient d'une drôle de façon. Dans tous les cas, un manque de soin de sa personne se faisait sentir.
Le militaire enrobé repris la parole.

- Il passe sa vie dans ses bouquins, vous allez vous amuser...

Au fur et à mesure qu'il approchait ses traits devenaient de plus en plus précis. Ils étaient fins et possédaient un certain charme malgré son apparence négligée. Il s'approcha de sa petite équipe et s'arrêta devant eux. Avec son sac sur l'épaule il était prés à partir à l'aventure.

- Bonjour, je suis Ryan Mc Allister. On est au complet ? Vous avez tous votre équipement ? Ernie, la liste est vérifiée ?

Mécanicien Messages : 16 Date d'inscription : 21/09/2009 Age : 52

Le job était sympatoche, Tyrus en était pleinement satisfait. Chaque jour, de nouvelles fonctionnalités, et la possibilité de faire en trente secondes ce qui lui aurait pris des dizaines de minutes sur Terre avec le matos à sa disposition. Du coup, il rentrait de son job précocement, heureux, et avec la quiétude de l'ouvrier qui a accompli sa tâche avec application. Peut-être que ça venait des six années passées à s'acharner sur des outils hors d'âge dans sa boîte minable, mais ce qu'on lui demandait jusque là, c'était facile. Il avait du temps pour sortir, les alertes n'étaient pas SI fréquentes, et du coup, il pouvait profiter peinard des salles de détente. Pour le moment, le seul problème, c'est qu'il ne s'était pas trouvé de partenaire de jeu efficace pour taper le carton, et gonfler son pécule.

Gonfler son pécule. Ca le taraudait. Il n'avait pas réfléchi aux voies parallèles pour ça, parce que 1/ il était persuadé de ne pas avoir le temps, et 2/ il ne voulait pas s'attirer d'ennuis, et retomber dans ses vieux travers. Mais ces ordres de mission, là...c'était comme une réponse à toutes ses questions. C'était officiel, c'était en dehors des heures de boulot. C'était sans doute rémunéré, en espèces sonnantes trébuchantes, ou en promotions pour avoir participé à la découverte et l'exploration du Grand Fourbi. Tyrus avait été séduit par l'idée. Mais il y'avait la possibilité que ça ne rameute ses vieux démons, au cas où ça tourne mal.

Il s'était donc décidé à s'inscrire, mais en sachant pertinemment que si l'entourage ne lui convenait pas, il tournerait les talons et se ferait porter pâle. Il avait toujours les mêmes anomalies de bio-senseurs dans l'implant qui avait remplacé son avant-bras droit, il lui suffirait de prétexter que ça gênait la bonne marche de son boulot. Il n'avait dit à personne qu'il était gaucher, sur aucun formulaire. Personne ne pouvait le savoir : il fumait de sa main faible.

Pour l'occasion, il avait troqué sa veste grise - son seul habit en dehors de l'uniforme d'ATS - pour un blouson noir, et un pantalon de la même couleur. Même si l'activité lui était tout à fait inédite, il n'imaginait pas l'exploration d'un lieu inconnu comme un parcours lumineux fléché. C'était précisé, "potentiellement dangereux". Valait mieux pas être fluo dans ces conditions. Déjà, le poivre et sel c'était presque de trop, mais Tyrus avait peur de faire peur, avec en prime de son accoutrement un bonnet noir.

Il avait emprunté au labo deux-trois outils, au cas où ça lui serve, dont une pince multifonctions qu'il affectionnait particulièrement. Toujours cette technologie xeno capable de reconnaître celui qui se servait d'elle. Exceptionnel. Il se demandait juste si les 100% organiques pouvaient aussi utiliser la chose. Avec ça, il pourrait remédier à une bonne partie des désagréments mécaniques qu'ils croiseraient, et il ne voyait de toute façon pas se rôle aller beaucoup plus loin que ça. L'affichage digital avait sans doute attiré des têtes brûlées impatientes de montrer au monde leurs qualités martiales. Tyrus serait aux anges d'avoir un kéké de ce genre dans le groupe. Toujours par sécurité, pour lui, pour ses souvenirs et ses réflexes.

Néanmoins, comme de bien entendu, il s'était perdu avant de parvenir au point indiqué, et avait du rebrousser longuement chemin, bifurquer, revenir sur ses pas, hésiter, et était évidemment arrivé en retard. De loin, il avait vu un groupe, et avait déduit que ce devait être le sien, mais non, il s'agissait juste de travailleurs en vadrouille. Finalement, il avait trouvé le bon corridor, et en discernant les formes au loin, avait regretté que les solides gaillards croisés quelques instants auparavant n'aient pas été ses partenaires.

Des filles, trois filles. Et trois mecs. Un qui avait l'air costaud. Sur six, c'était léger, à coup sûr, on allait lui demander de jouer les molosses. Il maugréa, mais jugea qu'il ne se passerait probablement rien de grave, et qu'il pouvait bien tenter ça pour arrondir ses fins de mois. Qui ne tente rien n'a rien. Il s'approche en arborant un demi-sourire neutre, s'arrête à côté du groupe, répond à la question du gras.

- Maintenant, oui, vous êtes au complet. Tyrus, équipé.

Il regarde rapidement les têtes, pas plus rassuré que ça sur les qualités d'explorateur de la petite compagnie, et s'arrête sur la petite nana malingre qui lui rappelle quelque chose. Mouvement de tête, avec toujours la même expression.

- Miss mal-de-l'espace. Salut.

Puis il revient sur le gros, qui paraît être le boss. Et ne dit rien, parce qu'il n'a rien a dire.

Civil Messages : 40 Date d'inscription : 20/09/2009 Age : 44

Le groupe semble être au complet. Au trio de départ ce sont ajoutés une gamine avec un sac aussi lourd qu'elle, un intellectuel tout en angle et enfin un vieux qui a l'air à son affaire. Un cyborg, selon ses capteurs IR et son odorat.

Il essaye de retenir les noms. Toujours utiles, les noms.
Il a remarqué que les gens étaient charmés quand un inconnu se rappelait comment ils s'appelaient. Et qu'il était toujours fructueux de se rendre agréable.

Captain Ernie ne semble pas devoir les accompagner. A charge donc, pour l'échalas, de diriger la mission. On dirait un Harry Potter qui aurait grandi en apesanteur.
Il se demande brièvement qui, à part lui, bosse pour ATS. Le cyborg, probablement. L'ado maussade s'est présentée comme civile. Reste la jeune aux lunettes. A tenir à l'oeil avant de piquer des trucs.

Il sourit en pensant à l'étrange groupe qu'ils forment alors qu'on pourrait s'attendre à trouver un groupe de GI à la mâchoire carrée prêt à faire de la purée d'aliens reptiliens. Mais ils ont l'air sympathique.
Et il y a Eve.

Qays. Main posée brièvement sur le torse.
Mayumi. Sourire dans sa direction.
Et Eve. Main qui se dirige vers elle, la frôle mais sans la toucher, en réponse à son geste de tout à l'heure.
Si nous sommes tous là... Allons donc explorer ce mystérieux passage secret !

Egalité. Presque.
Son regard flottant sur le mouvement de la main de Qays vers elle, elle esquisse un demi-sourire.
Trop bref, le geste. Mais la très légère langueur dans la prononciation de ses trois lettres l’effleure à sa place.

Le changement de direction du groupe ne l’enchante qu’à moitié.
Rassurée de ne pas avoir affaire au petit militaire - dont elle se félicite d’avoir détourné un tant soit peu l’attention-, le grand type maigre ne lui inspire pas grand-chose.
C’est pas avec ce poulpe aux bras trop longs et à lunettes que cette exploration va être excitante.
Allons allons, ne pas faire de conclusion hâtive. Si ça se trouve, ce Ryan leur réserve de délicieuses surprises.
Elle efface bien vite sa fugace petite moue songeuse, pour lui adresser un nouveau sourire, plutot neutre.

Rechargeant son vieux sac à dos sur une épaule, elle coule un regard circulaire sur le groupe, et s’attarde sur les deux nouveaux avec une curiosité égale. Si le poulpe de l’ATS n’apporte pas sa dose d’amusement, la mixité de la troupe devrait y parvenir sans mal.
Et c’est encore sans compter sur Qays.
« Marchand d’art »… bien sûr. Elle a comme une envie d’aller lui mordiller une oreille pour lui demander dans un chuchotement ce qu’il manigance.
Elle veut bien accepter que leur rencontre, dans la navette, était une facétie du destin ; mais elle a du mal à imaginer qu’il soit inscrit à cette mission par hasard.
Lui et ses petits secrets… Ceux qu’il avait déjà, et ceux qu’ils partageaient. Même si elle se souvient par cœur de chaque parcelle de son corps, l’homme qu’il est devenu est pour elle un fascinant mystère.

D’un geste rituel, elle resserre l’élastique sur ses cheveux, puis lisse un pli imaginaire sur son ventre du plat de la main.
- Prête ! , dit-elle énergiquement.

Si seulement elle savait où ils sont sencés aller, elle piquerait bien son rôle de guide à l’intello. Faute de mieux, elle papillonne des cils en sa direction pour l’encourager à prendre en main la situation. Et à enfin bouger !

Messages : 27 Date d'inscription : 12/09/2009

Plus les gens arrivaient plus Mayumi était gênée. Elle était comme ca, tellement a l'aise dans son travail ou face a son console et si déstabilisée quand elle doit affronter le regard des autres. Elle regardait évidement les autres qui avait rejoint le petit groupe.
Une jeune fille tout d'abord, ce qui la rassura dans un premier temps. Même si elle avait l'air un peu sauvage, elle se disait que peut être elles pourraient s'entendre et qui sait se retrouver devant un Shoot'em up comme elle les affectionnes.

Puis un homme un peu plus âgé fit son apparition, il avait l'air blasé avant même de savoir ce pourquoi il était la, c'était plutôt marrant à voir pour elle.
Enfin c 'est surtout la passivité du Militaire qui la surprenait le plus. Avec son Major de père, tout ce petit monde serait déjà tous au garde à vous à l'écouter parler de fratrie, de respect des consigne et tout le blabla d'un vieux militaire bourru. Même si papa avait était toujours été cool avec elle, surtout grâce à sa mère, elle adorait venir en cachette sur la base pour le voir accueillir les jeunes recrues.

Puis Soudain, elle entendit son prénom, ce qui pour effet de la faire sursauter et du même temps de lui faire abandonner toutes ses rêveries. Elle regarda un peu partout légèrement paniqué pensant avoir loupé quelque chose, quand elle s'aperçût qu'on venait juste de la présenter aux dernier arrivant.

- C'était lui alors qui allait nous guider, pensa t'elle.

Il inspirait pas une grande sérénité mais elle était bien placé pour savoir qu'il ne faut jamais juger quelqu'un sur son attitude.

Elle fit un léger sourire pour l'accueillir puis regarda a nouveau toute la troupe, essayant de tirer un regard chez certain ou peut être de se rassurer en se disant qu'ils ne la mangeront pas.

Et puis le mot fut lâché, la jeune noire était "prête", il fallait qu'elle le soit aussi. Alors elle se plaça tout simplement a coté de la femme qui venait de parler et elle dit tout simplement.

- Moi aussi.

Voila elle avait réussi, mais maintenant elle en regardait que le sol triturant sans sa poche sa boite pleine de comprimés.

Scientifique Officieux Messages : 35 Date d'inscription : 20/09/2009 Age : 30

Chouette.
Un phasme.
Mais myope, le phasme.

Un phasme nommé McAllister, et apparemment décidé à se la jouer chef scout.

OK, aucun souci. Fais-toi ton plan leader si ça te fait de l'effet, bonhomme, mais si je me réserve le droit de t'envoyer à la merde si je trouve que tes décisions valent pas mieux.

Et juste ensuite, une autre genre d'animal. Plus sur le modèle du loup, dont il a le poil rude et indécis, entre crépuscule pluvieux et aube grise. Un parfum d'individualisme sous l'apparente sociabilité. Elle ne sait pas d'où ça lui vient, ça tient plus de l'intuition que de toute autre forme de savoir. Mais ce gars-là ne mettra pas sa peau en danger. Ni le phasme, parce qu'il est trop faiblard. Et Qaysanova, encore moins. Trahi par ses mains, lui. Deux qu'il touche, lui-même et Grande-Black, point. Miss-Lunettes, un sourire, du charme plein les lèvres mais rien dans les yeux. Et elle, pas là. Non pas que ça lui pose un problème, juste l'évidence. Ce genre d'information, ça ne peut pas se négliger.

Quant aux filles... Une timide-mal-à-l'aise, mais qui peut se détendre. C'est dans les coffres fermés qu'on trouve parfois des trésors. A voir. Et l'autre qui lance des grappins dans tous les azimuts... ATS 1, recalé, ATS 2 dans le colimateur. Le blond, fait comme un rat. Le gris, stand by, sans doute pour le dessert.

Grandiose.
Je crois que je vais me réserver la seconde ligne. Et laisser la première aux aventuriers et aux héros...

Elle a répondu à "Tyrus" d'un bref sourire asymétrique et d'un regard façon "c'est pas bien de se moquer". Soulagée au fond de voir que les deux ATS-men n'ont pas eu l'air de contester sa présence au sein du groupe, pour autant qu'on puisse appeler groupe cet agrégat d'un couple et de plusieurs individualités... Elle a levé le nez sur Miss-Mayumi-Lunettes, a croisé son regard filtré par les verres teintés, et a éprouvé cette brusque pointe de malaise, ce sentiment bizarre qui ressemble à un peut-être qu'on n'a pas envie de voir tourner à un finalement, non... Là aussi, un sourire bref. Très différent.
Puis elle repique du nez.

Elle boucle son sac, se relève, et le soulève dans le même mouvement pour le charger sur son dos. Elle éprouve l'équilibre et le confort de sa charge d'un léger roulis des épaules, et, satisfaite, resserre les sangles d'un geste sec en relevant le menton.
Le genre de geste qui vaut mieux qu'un paquet de mots inutiles.

IA principale Messages : 143 Date d'inscription : 05/07/2009

L'homme filiforme regarde sa petite troupe, on aurait dit des mercenaires désaccordés. Personnellement il se satisfaisait qu'il n'y ai pas de militaire gros bourrin qui ferait tout pour s'attirer le mérite d'une étoile accroché à un plastron immaculé.
Il remonta ses lunettes avant de reprendre la parole, sale manie qu'il devrait bientôt occire à coup de calmants.

- Bon et bien allons y.

Sa voix était neutre presque ennuyeuse même si il était exciter de partir ainsi à l'aventure.

- Je ne suis pas là pour vous donner des ordres mais il serait préférable de rester ensemble et de garder le contact. Vous avez tous du apporter une radio ou un moyen de communiquer à distance. La fréquence de radio officielle entre nous sera de 350.9.

L'homme alluma sa lampe torche et s'enfonça le premier dans la fente sombre dans le mur. Il faisait totalement noir là où il se trouvait et une simple petite lampe sur un mur clignotait passivement. L'explorateur s'en approcha et appuya sur un dessin sur le mur qui semblait devenir luminescent puis s'éteindre doucement. Un pan plus large du mur s'ouvrit avec de nombreuses particules flottantes dans l'air. Cela devait faire un bon moment que tout ceci n'avait pas été ouvert. Même avec la lumière qui venait du couloir où étaient stationnés nos héros, la pièce restait extrêmement noire. Un mince filet de lumière semblait s'échapper du mur du fond, alors maintenant repoussé.

Il fit signe aux autres de le suivre et s'engagea avec sa lampe torche dans ce qui ressemblait plus communément à un tunnel.
Il s'avança loin, très loin, et fut arrêté par un mur. Il parla comme pour lui seul.

- Tient, curieux je sens comme du vent...

En fait il était passé à côté d'un détail, un mince dessin comme celui sur lequel il avait appuyé luisait faiblement sur le mur.

Il s'adressa à son équipe:

- Vous avez une idée de comment dépasser cet obstacle ?

Le tunnel n'était pas très accueillant. Il y faisait sombre, froid et les parois étaient glissantes. Quest ce qui avait bien pu passer par cet endroit lugubre avant eux ?

______________________________________________

HRP: L'ordre des posts suivant sera ainsi fait :

Quays-Eve-Mayumi-Raixa-PNJ/Environnement-Tyrus.

Vous pouvez outrepasser cet ordre lorsque vous pensez avoir trouvé un indice ou lorsque vous souhaitez: décrire, vous éloigner du groupe, intervenir en urgence, inclure un évènement grâce au sentiments, sensations... (exemple: Vous avez peur, vous pouvez indiquer à tous les joueurs que vous sentez quelque chose qui vous suit etc.)
Bon jeu !

Civil Messages : 40 Date d'inscription : 20/09/2009 Age : 44

Mac Allister s'engage dans le passage une fois son discours prononcé.
Je ne suis pas là pour vous donner d'ordres.
Voilà juste ce qu'a retenu Qays. Et la fréquence radio qu'il a aussitot calée sur l'emetteur donné par Mandrill pour ne plus avoir à y penser.

Il laisse passer Eve, visiblement impatiente et Mayumi. Il remarque chez cette dernière le mouvement de sa main dans sa poche, sans doute en train de tripoter un objet... Le flacon qu'elle a sorti tout à l'heure ? Une junkie ?
Idée à creuser... Ca pourrait être intéressant...

Les deux autres n'ont visiblement pas envie d'être en première ligne. Le genre à signer pour une mission pour fuir les tâches quotidiennes. Le cyborg doit pouvoir être utile. La gamine... A voir... Ca pourrait être le genre de teigneuse à sortir un gun laser de son cartable.

Il n'a pas bien vu sur quoi le grand dadais a appuyé pour ouvrir le passage. Alors, tandis que les deux filles s'engagent, il s'attarde sous la petite lampe. Il distingue un dessin, sorte de glyphe éteint. Sa vision IR lui indique un reste de légère chaleur. Etait-ce allumé ? Il faut qu'il surveille davantage l'explorateur. Il se dépêche de rejoindre les filles. Il fait noir comme dans un four, ce qui n'est pas un problème avec sa vision IR mais ne l'empêche pas de se heurter contre Eve (oups), se retient d'en profiter, geste automatique d'enlacer sa taille qu'il réfrène.

Il semble qu'ils se trouvent devant un obstacle. Il capte de drôle d'odeurs, de terreau et d'humidité qui semblent venir au delà de la paroi. Il contourne Eve, se positionne près de Ryan, tâte la paroi froide et humide. Un mur...
Et aucune idée pour le passer.

Pas trop tôt ! Le dodelinement joyeux de sa queue de cheval s’exclame à sa place.

Le poulpe s’enfonce dans une brèche du mur qui s’élargit comme par magie. Elle a un haussement de sourcils devant la banalité de la chose. Plaie sombre dans un pan du vaisseau, à quelques pas du point de rassemblement. Elle est presque vexée de ne pas l’avoir remarquée, alors qu’elle lui emboite le pas sans hésiter.

L’obscurité la prend par surprise et l’enveloppe instantanément. Entre la sensation étrange de flottement, et la pointe de malaise.
Une petite lumière suspendue quelque part dans son dos, trop infime pour être efficace si loin dans le tunnel.
Les doigts caressant les parois moites, Eve avance. Poussée autant par la curiosité, l’excitation, que par la légère peur, quasi animale, du noir inconnu.

Elle sourit, frôlant la demoiselle qui l’a suivie. Elle ralentit, troublée quand elle comprend que leur guide s’est arrêté.
Elle frissonne, ravie, quand elle sent un grand corps la heurter doucement. Leurs mains se touchent en secret, parcourent les bras brièvement, comme l’on remonte une corde, puis se quittent. Il passe devant elle, alors qu’elle plaque son dos contre un mur, captant à travers l’humidité les odeurs des êtres.

- Il nous faut de la lumière… , murmure t elle sans génie, et commençant à fouiller dans une poche extérieure de son sac.

Pas un clic sous son épaule nue sur la surface glissante. Pas un souffle, et pourtant la sensation d’un changement, à l’ instant où ses doigts se referment sur le manche de sa petite torche. Et le bruit, enfin, comme un froissement poussiéreux à juste un pas d’elle, là où elle sait que Ryan et Qays se tiennent.

Elle sourit de toutes ses dents, allumant sa lampe au niveau de sa poitrine. Courbes redessinées par le faisceau de lumière, visage sombre devenu fantomatique et yeux victorieux.
- Haha ! Et je l’ai même pas fait exprès !

Triomphante, elle pointe sa lampe au delà des hommes, vers ce nouveau passage entrouvert. Et sourit à Mayumi et Qays, puis toise Mac Allister d’un air gentiement moqueur.

IA principale Messages : 143 Date d'inscription : 05/07/2009

Nouveau passage peut être, ou simple illusion... Le sol se met à trembler sous les pieds de chacun et la sortie du tunnel est trop loin pour arriver à retourner à l'abri. Soudain il cède brusquement laissant tomber tous ses habitants dans un étrange endroit.
On à l'impression que de grands serpents enroulent les corps et caressent la peau, de grand serpents pleins de membres et hauts. Comme lorsqu'on est prit dans une toile d'araignée, cette impression d'en avoir partout, de coller comme une mouche prise au piège.

Les lumières et lampe torchent on valsés et cette faunes de serpents fins et dansant ne cesse de bouger, d'onduler comme dans un cauchemar.
Une voix s'élève, un cri, celui d'un homme plutôt maigre selon son timbre de voix.

- Ne bougez plus !

Un lourd silence tombe au bout d'un moment lorsque tout le monde à put se calmer. Mais où sont ils tombés dans cette obscurité omniprésente ?

___________________________________
HRP: Intervention de l'environnement. Reprenez simplement votre tour normal, Mayumi est la prochaine à poster puis Raixa etc.
(A partir de cet instant le mdj interviendra à tout moment possible.)

Messages : 27 Date d'inscription : 12/09/2009

- Vous avez tous du apporter une radio ou un moyen de communiquer à distance.

Et bien ca commençait bien pour Elle. Évidement elle avait complètement oublié de prendre un moyen de communication, faut dire elle était arriver un peu en speed ici sans réellement réfléchir a ce dont elle pourrait avoir besoin. C'était sa première mission sur le terrain, enfin en vrai bien sur.
Elle avait trop honte pour dire qu'elle n'avait pas de radio, pourquoi elle allait passé, déjà qu'elle ne donnait pas vraiment l'air d 'être vraiment utile, elle décida donc de ne rien dire.
Après tout il fallait qu'elle soit toujours près d'une personne possédant une radio. Tiens pourquoi pas la Jeune d'ailleurs, elle essaierais de se rapprocher pendant la mission.

Après quelque minutes, les voila enfin partis. Elle suit le mouvement quand ils entrent dans un coin de pénombre. elle n'avait pas de lampe non elle avait mieux que ca c 'est super lunettes. En plus de sa fonction principale qui ne lui était d'aucune utilité pour le moment, on les avait doté de quelque petits plus pour les missions prévus en extérieur ou dans des conditions extrêmes.

Une petite pression sur un petit bouton de la monture droite et la voila passé en vision nocturne.

- Ha on y voit quand même beaucoup mieux quand même, pensa t'elle.

Elle regardait tout autour d'elle, comme une touriste qui arriverait pour la première fois dans une ruelle remplis de boutique de souvenir mais qui ne sait laquelle choisir. Elle continuait de suivre le groupe quand celui si s'arrêta. Visiblement il fallait trouver un moyen d'aller plus loin. C 'était pas son fort les énigmes, quand ca ne concernait pas son domaine de prédilection. C 'est d'ailleurs pour cela qu'elle n'avait aucun jeu dis de réflexion sur sa console.

Elle faisait mine de réfléchir quand soudain le sol se déroba sous leur pied.Elle agrippa la sacoche qui protégeais son portable. Au lieux de se faire mal la chute sembla avoir été amortis par quelque chose de mou. Elle regarda autour d'elle et de ses lunettes aperçut tout ce spectacle. Elle commença comme le ferait n'importe qui dans ce genre de situation par se débattre n'aimant pas franchement sentir ce contact sur sa peau. Pourtant elle en avait vu des choses peu ragoutante mais la ca la touchait.
Elle continuait a bouger quand elle entendit la voix lui commander de ne plus bouger.

Il fallait espérer que cet homme savait ce qu'il faisait. Elle arrêta donc de bouger cherchant du regard les autres membres du groupe et sa partenaire qui possédait sans le savoir une radio pour deux.

Elle avait bien trop peur pour parler, elle se contenta donc de ne plus rien faire et d 'ecouter.

Scientifique Officieux Messages : 35 Date d'inscription : 20/09/2009 Age : 30

Phasme-qui-n'est-pas-le-chef-mais-presque a plongé dans les entrailles ténébreuses de Codex One. A sa suite, le blond, la grande black, Miss Lunettes. Elle la regarde se faufiler par l'ouverture en réglant sa radio sur la fréquence indiquée par Mc Allistair.

Toi tu dois te sentir un peu à côté de tes petites godasses de ville, je me trompe ?... Pas de bol j'ai pas prévu de fringues de rechange... Tant pis, faudra faire avec. Et puis je suppose que si c'était vraiment un problème, Mc Truc t'aurait dit d'aller te changer... Bah.

Elle hausse les épaules, clippe la radio à sa ceinture, et en profite pour s'assurer à tâton de la présence de l'étui de cuir, à l'intérieur de sa jambe de pantalon. Il est suspendu à une cordelette nylon solidement nouée à sa ceinture, elle aussi, et maintenu plaqué à elle par deux pastilles adhérentes à bio-mémoire. Plus solide et plus facile à déplacer que l'adhésif classique...

Bon. C'est l'heure du plongeon.
Faut pas faire attendre le non-chef...

Et, sur un sourire impertinent au retardataire, elle suit Mayumi par la fissure.
A quelques pas en avant, la lueur étouffée d'une torche balaie l'obscurité, sans parvenir à la dissiper sur plus d'un ou deux mètres... Le passage est vaste, plein d'échos étranges. Effrayant. Pourtant elle, c'est une excitation féroce qu'elle ressent, et une envie de tendre un majeur à plein de gens qui ne sont pas là pour le voir...

Aucune de vous n'a jamais foutu un pied ici, bande de putains de fantômes. Personne, que moi. Moi ! La Terre est à vous, même plein de coins de ce putain de vaisseau, mais ce couloir est à MOI.

Elle se contente de brandir ce doigt insolent en pensées, vu que ses mains sont prises à fouiller déjà dans le sac tout en avançant, pour y prendre la bino. Quelques pas plus loin, le sac est à nouveau en place sur son dos, allégé de l'espèce de masque qu'elle est en train de régler sur son visage. Les sangles se sont déployées le long de ses tempes et ont filé sous ses cheveux, se joignant d'elles-mêmes derrière sa tête. Tandis qu'elle rangeait le peigne de corne dans une poche de sa jambe, vu que le chignon gênait déjà, le masque lui-même finissait de s'adapter à la forme de son front et de ses pommettes. Quelques pas encore et quelques effleurements sur les angles, et la contraction du spectre opère : elle voit à présent de l'IR proche à l'UV, ramenés au visible.

Elle a choisi un réglage de petite intensité, la lumière reste faible, mais parfaitement suffisante pour diriger ses pas. Elle voit plus loin devant la grande black qui frôle la paroi des doigts. Elle, elle n'aime pas trop l'air qu'elle a la paroi... Elle a l'air moite...

On dirait que le groupe s'est arrêté. Déjà un obstacle. Le maigre s'interroge, le blond tâtonne, la black farfouille dans son sac...

Hééé mais... C'est quoi, ça ?

Juste derrière elle, elle entrevoit de très minces filets qui convergent vers... elle n'arrive pas à voir quoi, c'est derrière son épaule. Tout en modifiant le réglage de ses lunettes, elle s'avance d'un pas...
Explosion de lumière, la bino s'adapte en une fraction de secondes, mais elle est éblouie un instant. Juste après avoir vu s'illuminer ce qui dépasse d'une sorte de signe incrusté dans la paroi. Le son, le mouvement d'air, et la voix triomphante de la fille.
Et juste après, le tremblement.

Eh merde.
Ca n'aura pas traîné.

Bordel de...

... de rien. Bordel de chute. Et bordel d'atterrissage.
Dans un tas de choses mouvantes et insidieuses.

C'est pas ça que je voulais dire avec plongeon !

Et là elle est à un poil du rire nerveux.
Hurlements, jurons, et puis l'ordre de Mc Allistair.
Inutile, en ce qui la concerne. Elle est pétrifiée sur place.

Le sac bien sanglé est resté bien sage dans son dos, les lunettes maintenues en place par le sanglage réactif. Mais elle se demande si elle va oser ouvrir les yeux.

Souffle bref et sueur froide quand quelque chose de souple et cylindrique entreprend de lui enserrer la taille et les côtes. Elle se crispe de tout son corps, une sorte de gémissement étouffé s'échappe entre ses dents serrées.
Et elle les ouvre, les yeux.
Les écarquille, même.

[HRP : et là, elle voit... *passe le micro à AC ^^*]

IA principale Messages : 143 Date d'inscription : 05/07/2009

Plus personne ne bouge, plus rien ne fait de bruit, juste un bruissement peut se faire entendre.
Le noir est total pour les yeux d'un homme, plus noir que n'importe quelle nuit sans lune terrestre.
Cependant notre jeune exploratrice elle à des lunettes. Elle écarquille les yeux car il y a bien quelque chose d'étrange et d'inédit pour n'importe qui.
Lorsque chacun à arrêté de se débattre, les tiges longues et souple ne blessent et ne collent plus les peaux mais les caresses.
Ce que peut voir Raixa, ce sont de multiples filets energetiques qui s'élève comme un champs de ... hautes herbes.
Hautes herbes mouvante, et rutilante, prenant plaisir à caresser les bras et la jambes des aventuriers.
Mayumi aussi peut voir ces quelques formes de vies comme des spaghettis dansant, une plain de spaghettis. Ses lunettes ne peuvent rien lui indiquer d'autre, c'est une espèce totalement inconnue.

C'est un immense champ vert qui s'étend vers l'horizon, une plaines mouvantes. On aurait dit un océan foulé par les vagues souples d'eau.
C'est un spectacle étrange pour un terrien, un spectacle qui ne s'oubliera jamais mais pour l'instant, nos aventuriers sont dans le noir complet et seule Raixa peut observer à moitié ce phénomène.

Une source de lumière est proche de la demoiselle aux longues jambes, la lampe torche est tombée non loin de là. Et de petits yeux rodent aussi tout prés. Yeux jaunes vifs, imperceptibles et rapides. Ils se cachent, réapparaissent, le bruit des herbes folles froisse rapidement...

Au bout d'un léger moment, on peut voir un mince trait de lumière à l'horizon, mais qui n'est pas assez fort pour éclairer les environs.

Mécanicien Messages : 16 Date d'inscription : 21/09/2009 Age : 52

Une expression neutre collée sur le visage, juste neutre, pas dure genre type qui se prend trop au sérieux, ni vaguement désinvolte à la manière du mec qui en a vu des milliers dans son existence, Tyrus avait pris la suite du petit groupe, bien décidé à ce que personne ne se souvienne de son existence une fois la mission remplie. Il n'était pas là pour faire des vagues ou pour la gloriole, et avait donc rapidement décidé de se tenir à distance respectable des deux qui jouaient à "moi draguer toi" avec la discrétion d'un atterrissage de missile air-sol. Parce que ça, c'était la scène qui pouvait dégénérer d'un moment à l'autre, pour une raison futile, et même, encore plus souvent, sans raison. Or, rayon "toujours au mauvais endroit, au mauvais moment, avec la mauvaise réaction", le cyborg avait déjà donné plus que de raison.

Les couloirs s'assombrissant, il cala son pas sur celui de la plus petite des aventurières, celle-là même qui avait l'air bizarre sur son siège de vaisseau. Elle avait toujours un quelque chose étrange avec son sac trop gros pour elle, sa dégaine n'avait rien, mais alors rien de celle d'une exploratrice passionnée. Alors que la grande black ou la dame aux lunettes, si. Un peu plus. D'ailleurs, il trouvait les binocles super élégantes, et il s'imagina avec la même paire. En violet. Ce serait mieux accordé à son teint. Il y'aurait peut-être un marchand, quelque part sur ce vaisseau immense ?

Plongé dans ses réflexions aussi profondes qu'essentielles à sa survie, il ne prêta pas attention aux paroles de leur guide désigné et son air de premier de la classe souffre-douleur, pas plus qu'il ne le fit aux réactions du duo de leaders. Sagement placé en retrait avec les moins enthousiastes, il finit par s'intéresser à ce qu'il faisait lorsqu'un grondement sourd se mit à retentir. Et il pigea alors qu'une fois de plus, il avait oublié son cerveau avant de venir. Il avait parlé des cyber-cerveaux avec sa boss pour son premier jour de travail, et bien là, ça l'aurait parfaitement servi. Une lanterne rouge lui aurait rappelé les premiers paragraphes du bouquin "Explorer un vaisseau alien mystérieux pour les Nuls", qui devaient dire en quelque sorte "faites gaffe, faites attentions, regardez où vous mettez les pieds, soyez concentré, allez à l'essentiel", bref, tout ce qu'il n'avait pas fait.

Sauf que ça ne s'était pas passé comme ça, et qu'il lui faudrait une fois de plus réagir face au pire. Par chance, ça faisait partie de ses habitudes, ça aussi. Il se retourna, avisa le temps qu'il lui faudrait pour retourner au point de départ, mais la croissance du grondement ne laissait aucun doute sur ses chances d'arriver à temps. Et avant que ses pensées ne lui proposent un autre plan génial que "Tire-toi !", tout s'affaissa, il tomba, et pensa alors sa dernière heure venue, sauf si le matos qu'on lui avait vendu était de bonne qualité. Le choc n'en fut pas vraiment un, c'était moëlleux, presque agréable. Enfin, agréable...en considérant qu'il était paumé dans un lieu vraisemblablement hostile sans la moindre idée de retrouver sa chambre avant le soir. Donc pas si agréable que ça, en fait. Il avait bien entendu quelques jurons dans la chute, et fut vaguement fier d'avoir affronté la mort sans que nulle vulgarité ne sorte de sa bouche.

Tyrus, la classe face à la camarde.

Il se releva rapidement, plus de peur, enfin non, pas de peur ni de mal, et regarda autour de lui. Il ferma les yeux, les rouvrit, les frotta, et comprit qu'il ne délirait pas : il était bien entouré de câbles évanescents, à priori naturellement artificiels, mais il faudrait qu'il examine ça un peu plus attentivement avant de conclure. Ils n'avaient pas péri brûlés ou découpés en morceaux ou digérés en les touchant, il les plaça donc dans la case "peut-être dangereux, mais pas prioritaire sur la liste". Il se dirigea vers la lampe, et perçut alors les petits yeux jaunes qui l'observaient. Ou bien qui mataient les nanas, surtout celle qui faisait tout pour qu'on agisse comme ça. Or, petits yeux ne voulait pas forcément dire "inoffensif". Il ramassa la torche, et la braqua vers les mystérieuses bêtes en poussant de petits "Pscchhhh ! Ouste ! Dégagez !" à voix mi-basse. Suffisamment basse pour ne pas réveiller la créature millénaire qui dormait peut-être non loin de là.

Ou peut-être pas. Mais on n'est jamais trop prudent, surtout après avoir fait une bourde pareille à l'étage supérieur. Peut-être qu'ainsi, en prime, il pourrait voir à quoi ressemblaient les bestioles. Et s'il s'agissait de bestioles.

Civil Messages : 40 Date d'inscription : 20/09/2009 Age : 44

Un brusque sentiment d'apesanteur avant la chute. Le hurlement d'Eve. La vision soudaine de leurs corps disloqués sur un sol gris.
Puis la reception caoutchouteuse, soyeuse comme sur un gigantesque filet élastique.

L'ordre de Mac, sans doute inquiet de la solidité de la chose, de ne plus bouger.
Il tire néanmoins sur ses bras et ses jambes, réflexe primitif de fuite. En vain.

C'est le noir complet, seule sa vision infrarouge fonctionne.
Il tourne la tête de droite à gauche, repère Mayumi à quelques centimètres de lui, Eve à sa gauche, Mac à sa droite.
Il se dévisse le cou pour apercevoir le corps plus froid de Tyrus et la silhouette rouge vif de l'ado.

Il tend les doigts, touche Mayumi, chuchotte : Tout va bien ?

Ils sont tous posés sur une sorte de tapis poilu. Cette chose ne dégage que peu de chaleur et il n'arrive pas à distinguer les détails, juste une espèce d'énorme aura qui les englobe et les...
les caresse ?

Il sent soudain les liens qui l'enserrent se faire moins collant, plus tâtonnant, caressant même. Comme si, après les avoir arrêtés dans leur chute et immobilisés, on les auscultait, les explorait. Les calmait ?

Il ne serait pas si inquiet, il trouverait ça presque sensuel, voire agréable. Il sent un tentacule qui se glisse sous son t-shirt, frôle sa ceinture, un autre qui caresse ses paupières, puis ses lèvres.
Il tourne la tête, brutalement effrayé par des images de pénétration et d'étouffement.

Ses yeux se posent sur Eve. Il la distingue assez bien, grâce à un rayon lumineux qui l'éclaire par dessous.
Il s'apprête à l'interpeller pour la rassurer. Pour se rassurer.
Mais ce qu'il voit ne le rassure absolument pas.
Des yeux. Jaunes. Qui épient Eve, à porté d'elle.
Soudain ils disparaissent, éclairés brutalement par une torche. Il entend le cyborg derrière lui.
Lui aussi les as vu. Et les a chassés. Un bon point pour lui.

Elle a soudain cessé de pester. Est-ce que ce truc l'a touchée ? Il réalise qu'elle ne doit rien voir, sans vision améliorée. Il imagine les tiges sur son corps exposé, inquisitrices.
Eve ? Eve ?!
Ca va ?

Elle était pourtant sure que c’était en face que ça s’était ouvert…

La chute la surprend donc d’autant plus. Mais ça lui apprendra. Leçon du Vaisseau, et même de la vie en générale : il faut s’attendre à tout.
Un hurlement lui échappe. Mi contrarié, mi ravi. Un peu de ceux qu’on pousse dans les trains fantômes, pour cultiver sa propre peur et en même temps se dire que c’est "pour de faux".

L’atterrissage tout en mollesse la laisse perplexe. What the fuck … ?
Dans le noir le plus complet, elle est bien incapable d’obéir à l’ordre aboyé. De drôles de fils s’enroulent autour d’elle. Serpentins de soie aux caresses indiscrètes. Avec de grands mouvements et des jurons en plusieurs langues, elle tente, en vain, de se libérer de l’étreinte.
L’un lui tient la jambe, se faufilant depuis sa cheville jusqu’au dessus de son genoux. Un autre épouse la forme de ses doigts et court sur son épaule. Encore un lui ceinture la taille amoureusement. Et un qui se coule sous ses seins et se love à la naissance de son cou…
Elle suffoque, prise de vraie panique. Où sont les autres ? Que se passe t-il ? Qu’est ce qui l'a capturée ? Pourquoi n’a-t-elle pas eu un os de brisé par la chute ?
On entend qu’elle et ses grossièretés mélangées. Sa voix ne résonne même pas. Plein acoustique.

À chercher frénétiquement des yeux quelque-chose auquel se raccrocher, enfin elle distingue la trop faible luminescence de sa petite torche. La chose git à un mètre de ses pieds et elle donnerait volontiers quelques doigts pour pouvoir s’en saisir.
- Mierda… , susurre t elle entre ses dents quand elle cille en remarquant deux minuscules lueurs jaune vif, tout aussi près.
Heureusement, elle n’a pas le temps de se remettre à crier que l’homme aux cheveux gris surgit de l’obscurité et éloigne l’hypothétique bestiole à coups de faisceau lumineux. Elle lui abandonne la torche avec un sourire crispé, posant sur lui un regard horrifié et soulagé à la fois.
Que ce putain de dieu soit loué s’il existe, elle n’est pas seule.

Le bruit des herbes qui se froissent comme dans une prairie surdimensionnée la fait frémir. Elle en a vu d’autres pourtant. Des vertes et des pas mûres. Mais se débattre dans ce noir poisseux ne l’amuse pas.
Puis la voix, reconnue, de Qays, qui s’élève, qui demande, qui s’inquiète. Elle soupire, comme revenue d’une longue apnée.
- Oui !
Cariño, je ne suis pas blessée... Tu n’as rien ?

Elle hésite, tente de remuer les doigts, comme pour le frôler, le sentir. Un corps, un être, lui.
- Je ne sais pas… je dois pas être loin de toi.
Quelque part…

Il lui avait vaguement parlé de ses implants, durant le voyage jusqu’au Codex One. Elle regrette toutes les fois où elle a refusé d’être modifiée…
Quelque part… mais où ? Et dans quoi ?
Elle observe un peu autour d'elle, eclairée vaguement par Tyrus. Mais ne voit pas assez pour reperer, identifier les choses et les gens.
Frisson.

- Tout le monde est entier ?
Je… je ne peux pas bouger…
Et elle à beau forcer, la chose, sans être violente ou douloureuse, ne la lâche pas pour autant.